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Décembre 2006 – volume 14, numéro 3
Bertrand Drapeau | Bertrand Drapeau |
Éléonore Joséphine d’Estimauville et Paul Dupuis | Éléonore Joséphine d’Estimauville and Paul Dupuis |
Assemblée générale annuelle | Annual general Assembly |
Rachel Drapeau, 60 ans de mariage | Rachel Drapeau, 60 years of marriage |
Les «pucks» en bois de mon grand-père Philias | Grandpa Philias’s Wooden Pucks |
Songe d’enfant | |
Monument Drapeau | Monument Drapeau |
Géraldine Drapeau | Géraldine Drapeau |
Jean-Paul Drapeau-Bureau | Jean-Paul Drapeau-Bureau |
La passion du voyage fait que le retraité Jean-Paul est arrivé sur le Sentier Trans-Canada il y a cinq ans et il en a fait une mission de transmettre que le sentier unit le pays à travers la nature.
Jean-Paul Drapeau-Bureau, 70 ans, a traversé le Canada plusieurs fois. Trop de fois pour les compter, dit-il.
Quand il était jeune, il sautait sur les trains à partir de son Québec natal. Il a fait du « pouce » à travers le Canada plusieurs fois. Il a aussi voyagé en autobus, en avion et en automobile. Il a vécu et a travaillé à plusieurs endroits : Montréal – Ottawa – Toronto – Winnipeg – Princeton – Penticton et Kelowna. À travers ceci, il a développé un amour profond pour le Canada.
Après s’être promené d’une communauté à une autre comme sur un échiquier, l’électricien retiré et son amie Rachel se sont installés à Hope, C.B.
Il y a environ cinq ans, il y eut une cérémonie à Hope, lorsqu’un groupe a donné du terrain au Sentier Trans-Canada. C’est à ce moment que monsieur Drapeau-Bureau a connu ce projet qui est devenu sa passion. «Quelle bonne idée, pensa-il». Un sentier qui s’étend comme un ruban à travers les villes, villages et régions sauvages reliant le pays.
Il s’est immédiatement impliqué en devenant bénévole, en participant dans presque tous les événements Trans-Canada et en ayant son nom inscrit sur neuf pavillons de Halifax à Victoria et à Tuktoyaktak dans les Territoires du Nord-Ouest. Il fait du vélo sur les portions près de chez lui cinq à six fois tous les étés.
Il est tellement enthousiaste qu’il s’est procuré un vieil autobus scolaire et l’a transformé en motorisé pour le camping et a peint des logos Sentier Trans-Canada sur les côtés. Il le prête à des organisateurs ici pour des événements. «C’est comme une petite maison» explique-t-il en anglais, sa langue seconde.
Il croit que le sentier peut réunir les Canadiens d’une façon que les politiciens ne peuvent faire. «Nous ne pouvons pas comparer le Sentier à aucune autre chose», dit monsieur Drapeau-Bureau. Je crois que ça va apporter vitalité et prospérité même à des petites communautés à travers le Canada. Ça va réunir les capitales provinciales».
À part réunir des lieux ensembles, il croit que ça va réunir aussi le monde. «Je pense qu’éventuellement ils vont mieux se connaître. Ils vont probablement s’aimer après ça».
Il dit qu’il est le mouton noir d’une grande famille québécoise de LaSarre, en Abitibi, au nord de Montréal. Un mouton noir non parce qu’il est un mauvais gars, mais parce que les autres sont tous restés au Québec. Il y retourne de temps en temps et il a convaincu sa parenté des mérites du Sentier. Il pense que tout le monde devrait encourager cette initiative. Après tout, le Sentier n’est qu’à moitié fini. Il y a encore beaucoup à faire.
Il le décrit comme quelque chose d’une grande beauté. On y voit des animaux, des montagnes, des villages et des villes. C’est plat, c’est montagneux, c’est le Canada. C’est devenu un point de ralliement pour les francophones vivant dans l’Ouest canadien. Il a travaillé étroitement avec Léon Lebrun, directeur Sud-ouest et « chairman » de Trails B.C.
Monsieur Drapeau-Bureau explique qu’à part être un électricien retraité, il est aussi «un prospecteur». «Je connais la brousse. Il me semble que c’est vital pour les générations futures. Les enfants vont grandir avec ça. Ils vont réaliser qu’il faut être amis partout».
Il se décrit comme un homme avec une philosophie simple à laquelle il a essayé d’être fidèle pendant ses 70 ans. « Je suis une personne très sociable. Je suis un peu vieux maintenant, mais j’ai respecté mes valeurs. Je reste bon, j’essaie de ne nuire à personne, j’essaie de faire du bien autour de moi, même si j’étais un peu le mouton noir de la famille ».
C’est pour ça qu’il aime tant le Sentier Trans-Canada. C’est bon, c’est amical et cela a une façon de réunir les vieux moutons égarés.
par Yvonne Zacharias du Vancouver Sun
N.B. Pour en connaître davantage sur le Sentier: www.tctrail.ca
NDLR: Jean-Paul Drapeau-Bureau est membre de l’Association des familles Drapeau.
Juin 2006 – volume 14, numéro 2
La famille de Joseph Drapeau | The Joseph Drapeau Family |
L’avenir de notre association | The future of our association |
Mary Thérèse Falslev | Mary Thérèse Falslev |
Guy Drapeau, apôtre du patrimoine | Guy Drapeau, apostle of patrimony |
Dianna Latendresse | Dianna Latendresse |
Étienne Drapeau à Saint-Jean-sur-Richelieu | Etienne Drapeau at Saint-Jean-sur-Richelieu |
Sr M.-Claire Drapeau: soixante-dix ans de vie religieuse | |
Serge Drapeau | Serge Drapeau |
Partie de sucre le 29 avril 2006 à Ste-Marie de Beauce | Sugar party on april 29, 2006 in Ste-Marie de Beauce |
Depuis le début de l’existence de notre association, tous les numéros du bulletin de l’association des familles Drapeau ont insisté sur la nécessité de recruter de nouveaux membres pour assurer sa survie. Dans notre province de Québec, ce fut un succès. Fiers d’appartenir à la descendance de Charlotte Joly et d’Antoine Drapeau des nouveaux membres se joignaient à nous rapidement dans les provinces maritimes et ailleurs dans tout le Canada.
Notre arbre généalogique continue de grandir et nous pouvons voir ses racines et les nouvelles branches apparaître depuis les rencontres avec des cousines et cousins de France, de Belgique et des États-Unis.
Aux États-Unis, une dame a découvert son lien généalogique avec nos ancêtres (via Pierre dit le jeune et Marie-Anne Lis) et elle est fière de se joindre à nous au point de devenir une précieuse collaboratrice à la traduction de notre bulletin <Le Drapeau> ceci après seulement trois ans comme membre. Ce fut la découverte d’une perle précieuse.
Son jeune âge s’écoula en Californie avec ses parents; elle était l’avant-dernière d’une famille de cinq enfants. Son père pratiquait comme dentiste et sa mère enseignait dans une école élémentaire. Tous les enfants complétèrent des cours universitaires et quatre ont des études plus poussées. Elle obtint un baccalauréat en sciences d’économie domestique avec diplôme de langue française en 1971 et une maîtrise en éducation pour enfants handicapés en 1991. Elle enseigna en Californie, Utah et en Idaho plusieurs matières dont surtout l’économie domestique et le français élémentaire.
Dès son jeune âge elle s’intéressa activement à un mouvement pour la défense des droits civils des années 60. Les parents laissèrent les enfants choisir librement leur orientation et leur choix de croyance religieuse.
Quant à Marie-Thérèse, elle épousa Larry, son deuxième époux, un adepte mormon. Elle fit le choix de sa croyance en l’église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours à l’âge de 17 ans et après une douzaine d’années, sa mère révoltée fit la paix et accepta sa décision. Elle apprécie grandement l’héritage catholique que sa mère lui a fourni. Elle enseigne aux adolescents dans les classes du dimanche (Sunday School) pendant une quinzaine d’années.
Depuis 40 ans, Marie-Thérèse s’intéresse à la généalogie avec un de ses frères et ils ont monté une banque de données de quarante mille personnes et plus. Elle aime écrire des poésies,
des romans fiction et des sujets divers. Sa production littéraire comprend un roman historique de 460 pages (pas encore publié) au sujet d’une femme québécoise qui aurait vécu dans la région de Lévis au début des années 1700. Actuellement, elle rédige un livre sur comment planifier de nos jours toutes les tâches de l’art ménager. De plus, elle trouve le temps de se joindre à un cercle de couturières qui produisent des vêtements gratuitement pour les pauvres.
L’été elle cultive un grand potager dont les produits sont mis en conserve ou congelés pour être consommés par sa famille et une partie est pour être distribuée dans une banque d’approvisionnement des pauvres. Pour se reposer, l’été, au moins deux fois par semaine, de mai à septembre, elle prend la mer à bord de son voilier de 23 pieds, <LA FUYARDE>.
Marie-Thérèse et Larry ont donné naissance à six enfants. Malheureusement l’un deux perdit la vie lors d’un accident de motocyclette. Tous ont complété leur étude universitaire. Ils sont aussi fiers de leurs douze petits-enfants et en attendent un treizième pour octobre prochain. Le camping leur permet de jouir de la présence des petits-enfants pour une semaine l’été pendant que les parents prennent leurs loisirs ailleurs.
Marie-Thérèse et Larry demeurent sur une grande ferme familiale qui s’étant sur 450 acres dont 300 sont consacrés à la culture de la luzerne. Depuis deux ans ils ont vendu leur troupeau de 400 vaches laitières. Elle réussit à convaincre Larry qu’il serait bon d’aller faire un voyage en dehors du continent américain. Ils se rendirent en Italie mais le voyage ne dura que quatre jours pour Larry (deux semaines pour Marie et la famille) vu qu’il s’inquiétait loin de son domaine.
Lorsqu’elle va dans une autre ville elle feuillette le bottin téléphonique pour repérer des Drapeau et leur parler de notre association. Elle est un porte-Drapeau, n’est-ce pas ? Elle fait même des recherches à la bibliothèque des Mormons, Salt Lake City, Utah.
Un jour, dit-elle, elle visionnait un film à la fin duquel elle regardait le générique qui mentionnait sous cinéaste le nom d’un participant nommé Yves Drapeau. Elle a fait les recherches nécessaires et on lui a fourni les coordonnées de ce dénommé Drapeau, originaire des environs de Montréal. Marie-Thérèse a communiqué avec ce monsieur Drapeau qui a tout confirmé et qui semblait agréablement surpris. Vous pouvez prendre connaissance de cet article dans le bulletin de novembre 2005, volume 13, numéro 3 qui est en anglais. Il est à souhaiter que nous pourrons trouver parmi nos membres l’inspiration de Marie-Thérèse, écrire des articles intéressants et travailler à l’expansion de notre mouvement généalogique.
Marie-Thérèse, au nom du conseil d’administration et des membres de l’association merci pour votre dévouement et votre grande implication à la traduction du bulletin.
Par Michel A. Drapeau
Mars 2006 – volume 14, numéro 1
Janine Drapeau | Janine Drapeau |
Hommage à mes parents | Homage to my Parents |
Denise Drapeau | Denise Drapeau |
Paul-Émile Drapeau: une vie bien remplie– | Paul-Émile Drapeau: a fine, full life |
Chantal Drapeau: la voix de la SOPFEU | Chantal Drapeau: The voice of SOPFEU |
En hommage à nos aînés | In Homage to Our Elders |
Voyage enlevant à Drapeau | A Drapeau Travel Get-Away |
Exprimez-vous! | A Call for Input |
Rosaire Drapeau | Rosaire Drapeau |
Maintenant parvenue à un âge que l`on qualifie souvent de «vénérable» , j`aime à penser à divers moments-clés de ma vie. À chaque fois, j`éprouve un énorme respect pour mes parents et leur incroyable générosité. J`ai pensé profiter de notre revue pour leur rendre hommage et dire à quel point leurs efforts et leurs sacrifices ont été appréciés par leurs enfants. Je suis persuadée que plusieurs de ces faits qui témoignent d`une vie gagnée très durement et toute orientée sur les enfants et la famille rappelleront des souvenirs à plusieurs et je n`ai aucun doute que plusieurs histoires semblables mériteraient également d`être racontées.
Mon père, Philias Drapeau, est né à Laval, comté de Montmorency, tout près de Québec, le 18 avril 1890 de parents cultivateurs qui sont déménagés à Normandin, Lac St-Jean, durant son enfance. Il avait peu de souvenirs de cette époque. Ma mère, Clara Gélinas, naquit à Cry, Rhode Island, USA, le 27 mai 1895 de parents originaires de Trois-Rivières en Mauricie, qui étaient ouvriers d`usine. Ils s’étaient expatriés aux Etats-Unis, comme plusieurs autres à cette époque, pour gagner de meilleurs salaires et améliorer le sort de leur jeune famille.
En 1912, ma mère, accompagnée de son père Napoléon Gélinas, est allée à Normandin visiter sa sœur Joséphine, mariée à Arthur Drapeau, le frère de mon père. Ce fut le coup de foudre! Et comme son père l`avait toujours encouragée à épouser un cultivateur et élever sa famille à la maison plutôt que de travailler dans une usine, vie qu`il trouvait difficile pour les jeunes mères de famille, ils se marièrent dès l`année suivante. Toutefois, ma mère se rendit rapidement compte qu`elle n`aimait pas la vie sur une ferme. Très unis et amoureux, le couple décida d`avoir une grosse famille, ce qui n`était pas rare à l`époque, et eut un premier enfant, Adrien, en 1914. Mais dès 1916 le couple décida de s`établir à La Tuque où la Brown Corporation, compagnie de pâte à papier, offrait de bonnes possibilités d`emplois permanents. La ville, fondée en 1912, en était à ses tout débuts et ils y connurent une vie de pionniers. Rien n`y était facile mais mon père conserva néanmoins son emploi de cuiseur de copeaux de bois jusqu`à la retraite. Il profitait de ses rares temps libres, il faut dire qu`à l`époque on travaillait 6 jours/semaine, pour semer patates et divers légumes dans un terrain prêté par la ville aux familles nombreuses. Il avait aussi un petit jardin dans la cour pour aider à joindre les deux bouts et nourrir sa famille de 11 enfants (7 garçons, 4 filles). De plus, il coupait du bois qu`il transportait à l`aide d`un traîneau à chiens, tendait des collets à lièvres, etc. Une vie sans grand repos!
De son côté, ma mère faisait tout en son possible pour réduire les dépenses. Elle cuisait son pain deux fois par semaine, avait même ouvert dans le salon-double, un petit restaurant que l`on appellerait aujourd`hui un mini-dépanneur, en plus de s`adonner aux tâches domestiques, que tous connaissent, qu`impose une famille de cette taille. Les deux se dépensaient sans compter pour assurer la meilleure qualité de vie possible à leurs enfants. Lorsque ces derniers atteignirent l`âge adulte, mes parents réalisèrent que La Tuque avec son unique usine offrait bien peu d`avenir. Déjà, les garçons étaient obligés d`aller bûcher en hiver dans les chantiers et espérer quelques jours de travail par mois à la Brown le reste de l`année. C`est alors que mes parents décidèrent de tout sacrifier pour leurs enfants. Ils acceptèrent d`abandonner leurs amis et une vie qu`ils aimaient bien pour déménager à Montréal et offrir de meilleures perspectives d`avenir, particulièrement aux garçons. Ma mère est même partie s`installer avec les enfants pendant que mon père, resté seul à La Tuque dans la grande maison, terminait sa dernière année de travail pour parvenir à la retraite. Cette année a dû être bien triste et longue pour lui mais jamais il n`a émis la moindre plainte ou critique. Tout avait été planifié et accepté pour le mieux-être des enfants.
La vie semble leur avoir donné raison car tous les enfants ont éventuellement trouvé de bons emplois à Montréal.
On peut estimer que ce déménagement fut effectivement une sage décision pour nous tous, les enfants, mais je ne peux m`empêcher de penser que pour ceci mes parents ont dû oublier leur propre confort, leurs amis, leurs loisirs, bien que rares, et partir à l`aventure dans une grande ville qu`ils ne connaissaient pas du tout, à un âge où l`on aspire généralement au calme et au repos. Aujourd`hui à ma retraite et ayant atteint un âge équivalent au leur à l`époque, je peux apprécier la grandeur de leur geste et comprendre qu`ils ont véritablement donné tout ce qu`ils ont pu à leurs enfants. Je ne peux que les aimer davantage pour tout cela et malgré le décès de mon père en 1965 et de ma mère en 1970, ils continuent à vivre quotidiennement avec moi.
J`ai pensé que je leur devais à tout le moins de faire connaître leur grandeur d`âme et j’espère que notre histoire aura su vous toucher ou tout au moins vous intéresser. Sans doute n`est-elle pas unique et je suis persuadée que d`autres parents en d`autres lieux et circonstances ont dû aussi faire preuve d`un tel oubli de soi et d`une si belle générosité. Mais je suis heureuse d`avoir pu parler d`eux et mentionner la grande fierté qu`ils m`ont toujours inspirée.
Rita Drapeau
Novembre 2005 – volume 13, numéro 3
Drapeau Descendant – Discovered by Association Member; Reading Credits at the end of Films | |
Qu’est devenu votre ex-président du journal Le Drapeau ? | What has become of your Drapeau former editor of the bulletin Le Drapeau ? |
Huguette Drapeau | Huguette Drapeau |
Louise Drapeau | Louise Drapeau |
Assemblée annuelle des membres | Members annual meating |
Visite du Monastère et du Musée des Ursulines par l’Association | Visit by the Association to the Convent and Museum of the Ursulines |
50e anniversaire de mariage d’Antoinette et de Rosaire | Fiftieth Wedding Anniversary of Antoinette and Rosaire |
Un beau hasard généalogique | A Fine Genealogical Accident |
Jean Drapeau-Bureau Fort Hope C.B | Jean Drapeau-Bureau Fort Hope B.C. |
À la fin des années 80, alors que je travaillais au Service Immigration de l’Ambassade du Canada à Paris, j’ai vécu un événement que je considère très spécial sur le plan généalogique et j’ai pensé qu’il serait peut-être intéres-sant de le rapporter dans notre revue à tous « Le Drapeau ».
Un matin où les agents canadiens étaient occupés à effectuer des entrevues de sélection d’immigrants, un collègue vint me trouver pour m’informer qu’il allait un peu plus tard dans la matinée interviewer un candidat français nommé Drapeau et me demanda si j’étais intéressé à le rencontrer. Bien sûr, lui dis-je, et effec-tivement un peu plus tard, il vint me présenter le jeune candidat. Celui-ci, très souriant et d’un contact facile, pas étonnant après tout c’était un Drapeau, me parla de ses ambitions d’immigrer au Canada et de s’y tailler une belle carrière dans sa profession de cuisinier.
Quand je lui demandai d’où il venait exactement, il me répondit « Fontenay-le-Comte ». Il faut se rappeler que le lieu n’était pas encore connu de tous les Drapeau grâce aux efforts remarquables de Bertrand. Toutefois l’ex-mai-re de Montréal, Jean Drapeau, alors Ambassadeur auprès de l’UNESCO à Paris et qui avait demandé à me rencon-trer lorsqu’il apprit qu’un Drapeau travaillait à l’Ambas-sade, m’avait appris que Fontenay-le-Comte était le lieu d’origine de notre ancêtre commun Antoine.
C’est donc avec une certaine émotion que j’entendis le jeune homme pronon-cer ces mots, mais je ne pus malheureusement poursuivre la conversation à la fois à cause du travail et aussi pour ne pas développer une relation trop personnelle avec un candidat qui devait rencontrer des critères très stricts de sélection. Mais grâce à sa profession très en demande et aussi à ses propres compétences, j’appris plus tard que son dossier avait été accepté, mais je ne sais pas s’il a effectivement décidé de quitter le France et de s’établir en Canada.
Par la suite, j’ai repensé à cette rencontre et j’ai trouvé fort intéressant et même un peu troublant que de nos jours un Drapeau de Fontenay-le-Comte qui désirait immigrer non plus en Nouvelle-France, mais au Canada doive s’adresser à un Drapeau déjà canadien et prove-nant très certainement d’un ancêtre à lui qui avait eu le même projet quelques siècles plus tôt. L’histoire se ré-pète donc, mais certainement de façon plus confortable de nos jours comparativement à ce qu’a vécu Antoine. Mais celui-ci peut reposer en paix, car nul Drapeau n’en a empêché un autre de réaliser son rêve d’immigrer.
Serge Drapeau
Juin 2005 – volume 13, numéro 2
Hommage à mon père, faiseur de papier pendant 50 ans par Bertrand Drapeau | Hommage to My Father, Paper Manufacturer for 50 Years by Bertrand Drapeau |
Je passe le flambeau | I am passing along the torch |
Marie Adélia (Mary) Drapeau | Marie Adélia (Mary) Drapeau |
Le devoir de mémoire envers nos parents | The Duty to Remember About Our Parents |
Que mangeaient nos ancêtres au 17e siècle? | What Did Our Ancestors Eat in the 17th Century? |
Information très utile pour qui a un(e) conjoint(e) en Centre d’hébergement | Very Useful Information for Whoever Has a Spouse in a Long Term Facility (Pertains to Canadians) |
Enfance très courte…
Mon père est né le 4 février 1905, à East-Angus, fils d’Onésime et d’Exilia Gaulin. Il est le troisième d’une famille de dix enfants, dont neuf garçons. Il fréquente l’école quelques années juste le temps d’apprendre à lire, à compter et à multiplier, disait-il.
Employé de la Brompton Paper Co
Voici ce qu’il raconte dans le périodique L’entreprise DOMTAR du 10 avril 1970. Il parle de ce jour de vacances à l’été 1919. « Petit garçon en culottes courtes bouffantes et blouse, je fus accosté sur la rue par M. Fred Nichol, contremaître à l’usine, qui m’offre tout simplement du travail. À cette époque, qui suit la première guerre mondiale, la main-d’œuvre était rare. Âgé d’à peine 14 ans, je ne pouvais prendre une telle décision sans consulter mes parents. Je promets de revenir après souper, si la permission m’est accordée. »
Avec une famille de sept enfants à nourrir, les parents voient d’un bon œil cet emploi offert à Arthur. Mon père disait que sa mère pour subvenir aux besoins de la famille gardait en plus des pensionnaires, même si son mari était forgeron à l’usine de papier, mais à petit salaire.
« C’est ainsi que, ce même soir, je me suis rendu à l’usine pour la première fois et où je n’ai jamais cessé de me rendre ponctuellement pendant 50 ans » de rajouter mon père.
Les heures de travail sont longues, soit 11 heures le jour et 13 heures la nuit, six jours par semaine. «On avait tout juste le dimanche de congé puisque l’usine cessait de fonctionner le dimanche matin à 7 heures pour repartir le lundi matin à 6 heures. Les machines étaient montées sur plancher de bois et les ouvriers devaient travailler pieds nus et étaient exposés à de multiples échardes.»
« Le débutant n’avait pas la vie facile, car il lui fallait être accepté par l’équipe. Il avait pour tâche de huiler la machine, de prendre soin des wires, (grillages métalliques sur lesquels passent la pâte à papier), de nettoyer les planchers et souvent de faire les commissions comme aller chercher le repas du contremaître chez lui. L’usine était mal éclairée, car les ampoules électriques étaient à filament. »
« Le salaire d’alors fait sourire aujourd’hui : on gagnait 10 cents l’heure le jour et 13 cents la nuit. On était payé aux deux semaines. L’usine comptait 850 employés. Le rendement de la machine no 1 était de 6 000 lbs de papier en huit heures. Avec une machine plus moderne, on arrive sans difficulté à faire le double dans le même temps. Les machines étaient actionnées à la vapeur. Il fallait une solide expérience pour la faire fonctionner sans anicroche. Il n’existait aucune donnée technique pour indiquer comment régler les rouages. On ne savait expliquer la déchirure du papier, ni la tension de la machine. Il appartenait à chacun de faire appel à ses connaissances et à son expérience. »
Vie familiale
En 1926, mon père devenu homme de métier avec sept ans d’expérience fonde un foyer. Il épouse Albertine Tardif, native de Saint-Joseph de Beauce, mais employée au magasin général de Planche Ltd à East-Angus. Il rappelle que les loyers étaient modiques, soit 8,00$ par mois. En 1930, il déménage dans un bungalow plus vaste et plus commode pour y loger sa petite famille qui compte trois enfants à ce moment-là. Il paiera 10,00$ par mois. Il ajoute qu’à l’époque, il achetait un sac de caramels et un paquet de cigarettes pour cinq cents chez Cooper. Mes parents auront sept enfants.
La vie à l’usine
Vers 1930, un sécheur à papier Yankee est installé, six fois plus gros que celui utilisé auparavant. Peu à peu d’autres améliorations sont apportées. Un conducteur de machine était payée 58 cents l’heure. Mon père est promu contremaître en 1938 et gagne davantage. Il est passé à 72, puis à 84 cents l’heure.
Les propriétaires de l’usine ont changé, ce fut d’abord la Brompton Paper Co, puis la St-Lawrence Pulp and Paper Co., ensuite la Domtar et aujourd’hui c’est Cascade. Mon père affirme avec fierté qu’il n’a jamais manqué de travail et qu’il a toujours été traité avec justice. Ses patrons l’ont qualifié d’employé consciencieux et loyal. Il n’a jamais subi d’accident compensable. « La sécurité est essentielle à l’efficacité du travail et en assumant la responsabilité de contremaître, je me faisais un devoir de l’enseigner aux nouveaux employés dès leur entrée à l’usine. »
Passe-temps et loisirs
« Dans la région, un grand événement fut l’inauguration du club de la compagnie. Pour 2,00$ par année, on pouvait y jouer aux quilles, au billard, aux cartes. Une ligue de hockey fut également organisée. L’enthousiasme était tel à l’usine qu’un joueur n’éprouvait aucune difficulté à se faire remplacer au travail, s’il lui fallait aller jouer sa partie de hockey le soir. » Mon père fut un excellent joueur de billard, et lui et ses frères ont formé un club de hockey.
La retraite
Après un peu plus de 50 ans au moulin, mon père a pris sa retraite en avril 1970. « Il faut vraiment aimer son métier pour faire du papier pendant 50 ans », affirmait mon père en souriant, lors de son dernier jour de travail. Comme recette de succès, il ajoutait que les connaissances, le sens des responsabilités et le travail consciencieux sont les principaux atouts de l’homme qui veut réussir dans la vie.
Par le rappel de cet entrevue publiée dans le journal de la compagnie, je voulais rendre hommage à mon père qui a vraiment aimé son travail. Il en parlait avec fierté à la maison . Il fut un homme de devoir et de loyauté.
Mon père avait un grand sens de la famille. Il était fier de ses racines et de sa famille.
Je termine ainsi mon mandat de membre du Conseil d’administration de l’Association des familles Drapeau dont je fus l’instigateur en 1992, en rendant un hommage bien mérité à mon père décédé en 1986.
Boucherville,
5 janvier 2005
Mars 2005 – volume 13, numéro 1
Joseph Octave Drapeau | Joseph Octave Drapeau |
Joseph Drapeau (Part 2) | |
Drapeau marriage information | |
La Bonne chanson et Daniel Drapeau | Good Song and Daniel Drapeau |
Doug Beauchene | Doug Beauchene |
Daniel Drapeau est né 26 octobre 1950, à Lévis, fils de Gérard Drapeau et de Jenkins Madeleine. Il est conseiller en orientation au Centre d’Éducation des Adultes des Bateliers, point de service de Lévis, de la Commission scolaire des Navigateurs.
Membre du chœur polyphonique de Lévis depuis sa formation en octobre 1990 et l’un de ses ténors solistes, Daniel développa avec cet ensemble un intérêt marqué pour le chant classique, ce qui l’amena à s’initier aux techniques vocales. Il étudie sous la direction de Madame Lise Jobin depuis 1994, poursuivant sa formation sur l’art du chant.
À titre de choriste avec la chœur polyphonique, Daniel a participé à plus d’une soixantaine de concerts dans différentes régions du Québec et comme soliste dans une vingtaine de prestations. Dans une dizaine de récitals auquels il a participé par le biais de la classe de chant de madame Jobin, il s’est produit comme soliste en duo, trio et quatuor dans différents stykles et langues : opéras, opérettes, chants sacrés, mélodies françaises, airs italiens, lieders allemands.
Depuis l’été 2002, il a développé un nouveau créneau avec un intérêt pour la « Vielle chanson du patrimoine québécois ». Ayant assisté à trois représentations du spectacle Hommage à la Bonne Chanson, je peux témoigner de l’interprétation magistrale de Daniel Drapeau. Sa voix magnifique et envoûtante nous fait revivre des moments d’une grande intensité par un retour dans un passé lointain. Il sait créer une interaction avec le public en racontant les origines de ses chansons et en glissant un mot sur leur auteur. Il charme admirablement les spectateurs par son talent de communicateur. Son complice de longue date, Pierre-Antoine Rivard, l’accompagne au piano dans ces différents concerts.
On a dit que l’intérêt du public demeure vivant pour ce genre de spectacle, qui ramène en mémoire des pièces d’antan du folklore québécois. La nostalgie et l’émotion font un excellent mélange. « Vous m’avez fait faire un voyage dans mon enfance, merci ! » « De beaux souvenirs de jeunesse me sont revenus, bravo ! », tels sont des commentaires entendus.
On peut rejoindre Daniel sur son site internet : http://cf.geocities.com/noschansons
Décembre 2004 – volume 12, numéro 3
Joseph Drapeau | Joseph Drapeau (Part 1) |
Rosanna Drapeau | Rosanna Drapeau (One of our oldest) |
Retrouvailles de familles à Kamouraska | Reunion of Drapeau famillies at Kamouraska |
Rabaska et la maison des Drapeau à Beaumont | Rabaska and the Drapeau House at Beaumont. The Rabaska Project |
Rencontre annuelle à Sherbrooke | |
Au revoir Françoise | Farewell, Françoise |
Revoir ses cousins, cousines
Une idée originale en tête: rencontrer le plus de cousins et cousines Drapeau en un seul lieu et le même jour. Mission accomplie.
Ce fut un projet emballant mettant en présence quelques organisateurs convaincus à préparer le terrain de ce qui devait être un succès. Florent Drapeau et Gaétane Roy, Estelle Drapeau, Huguette Drapeau et Gilles Pelletier travaillent à fond pour préparer ce rassemblement.
À l’été 2003, toutes les réservations sont retenues: salle, repas, disco et les extras.
L’invitation est envoyée par la poste au mois de mai 2004, et les réponses ne se font pas attendre. Quelle belle participation !
Les descendants de Joseph Drapeau et de Marie Francoeur sont à l’honneur. Nous sommes très fiers de ces valeureux travaillants qui nous ont précédés. Le 3 juillet 2004, la parenté des Drapeau se rencontre à Kamouraska. Toutes les activités se tiennent dans une salle adjacente au Manoir Taché. Kamouraska n’est-elle pas la place toute désignée? Beaucoup de Drapeau sont nés dans ce merveilleux coin de pays.
Plus de 90 personnes sont venues de partout pour cette journée de retrouvailles: de la région de Québec, de Montréal, de l’Abitibi. De Rivière-du-Loup, de Kamouraska, etc. L’accueil est chaleureux; le soleil est de la partie; tout le monde est heureux de se revoir après plusieurs années d’absences pour quelques-uns. Jeunes et moins jeunes échangent des souvenirs, discutent de travail, de projets de retraite et quoi encore…
Nous accueillons avec plaisir les doyens du rassemblement: Carmelle Anctil, 87 ans, épouse de feu Paul Drapeau et Léonel Lavoie, 86 ans, époux de feue Isabelle Drapeau.
À 16 heures, suivra une célébration spéciale de la parole par Guy Paradis, prêtre, ami de la famille. Un souper méchoui est servi vers 17 h 30. La fête continue avec des surprises : prix de présence, musique disco, etc. Grands et petits s’amusent à volonté.
Un peu d’histoire
Joseph Drapeau (1891-1979) épouse Marie Francoeur (1893-1970) à Mont-Carmel de Kamouraska en 1913. Ils vécurent toute leur vie dans cette paroisse. La terre occupera une bonne partie de leur vie, avant de venir s’établir au village.Agriculture et forêt sont à la base de l’économie dans les années 1900. Quatre fils et une fille sont nés de leur union: André (1914-1998), Paul (1915-1990), Frédéric (1916-1991), Armand (1919-1988) et Isabelle (1920-1996).
Merci aux bénévoles qui ont contribué à la préparation et au bon déroulement de cette fête de famille.
Florent Drapeau, Rivière-du-Loup
Septembre 2004
Juillet 2004 – volume 12, numéro 3
Gaétan Drapeau | Gaétan Drapeau |
La parole est à vous | Your Own Words |
Ludger Drapeau, Père Blanc | Ludger Drapeau, Father of the White Order |
Un homme hors du commun, Stanislas Drapeau | An Uncommon Man, Stanislas Drapeau |
Pages des jeunes de cœur | Pages for the Young at Heart |
« En voiture » Rassemblement 25/09/04 | « All Aboard » Reunion 9/25/04 |
Travail d’équipe | Teamwork |
Moyens pour tuer une association | Ways to kill an Association |
L’esprit des oies migratrices | The Mind of Migratory Birds |
Mars 2004 – volume 12, numéro 2
Réfléchir | Reflections |
Et Dieu créa la maman ! | And God created Maman ! |
Albert Drapeau | Albert Drapeau |
Oser se raconter | Dare to Tell |
C’est notre arbre | It’s our Tree |
Le bonheur | Happiness |
L’Héritage français des Drapeau d’Amérique | The French Heritage of Drapeau in America |
Zacharie Drapeau | Zacharie Drapeau |
Entrevue de Bertrand Drapeau
Quelles circonstances t’ont amené à écrire ce livre?
Un vieux rêve de connaître mes racines familiales, et cela le plus loin possible dans le temps. J’avais déjà fait des recherches en France, mais sans y mettre le temps nécessaire pour dépouiller les archives.
Au début de 2002, Louise Drapeau de Sainte-Foy me demandait s’il était possible de remonter notre ascendance familiale en France, suite à la lecture qu’elle avait faite de Provenance d’un Héritage.
Cela me fait concrétiser mon rêve. Je pars trois semaines, en mai 2002, pour aller scruter les Archives départementales de la Vendée, à La Roche-sur-Yon, où se trouvent les actes notariés et les actes d’état civil de Fontenay-le-Comte.
Est-ce le début de l’histoire de la famille d’Antoine, de ses parents, de ses grands-parents Drapeau et Margoton, à Fontenay-le-Comte?
Les premiers documents au sujet de la famille d’Antoine nous amènent en 1591, soit à la naissance de Marie Gaschot, grand-mère maternelle d’Antoine.
De 1562 à 1598, Fontenay-le-Comte est déchirée par huit conflits religieux détruisant églises, bâtiments et archives paroissiales et notariales. C’est l’époque des guerres de religion entre catholiques et protestants. La ville passait d’une allégeance à l’autre pendant ces années-là.
Peut-on considérer ce livre comme la première partie de Provenance d’un Héritage?
Sans aucun doute. Provenance d’un Héritage, écrit en 2000, c’est surtout l’implantation d’Antoine Drapeau en Nouvelle-France, ainsi que celle de ses sept enfants. C’est notre histoire familiale de 1665 à 1765.
Le premier chapitre de Provenance d’un Héritage traite des Drapeau en France au XVIIe siècle, mais je dois dire qu’il est bien incomplet, en regard des découvertes que j’ai faites en 2002. Ce deuxième livre situe vraiment notre famille à Fontenay-le-Comte aux XVIe et XVIIe siècles.
De plus, ce livre cerne mieux les circonstances entourant le départ d’Antoine Drapeau, en 1665, pour la Nouvelle-France, une terre inconnue pour ce jeune homme de 17 ans.
Quelles sont les démarches entreprises pour réaliser de telles recherches en France?
Des contacts en France sont d’un précieux concours pour ce genre de recherches. Jean-Marie Drapeau de Nantes, un ami depuis 1992, m’attendait et avait déjà pris rendez-vous pour moi avec le Cercle Généalogique Vendéen, à La Roche-sur-Yon. C’est le début d’une collecte fructueuse de documentation, grâce au travail d’une étudiante en histoire concernant les familles de Fontenay émigrées en Nouvelle-France.
Cela me conduit aux Archives départementales de la Vendée, à La Roche-sur-Yon. L’étudiante avait identifié plus d’une cinquantaine de documents en rapport avec la famille d’Antoine. Il me faut découvrir ces documents dans les greffes de notaires et dans les actes de Notre-Dame de Fontenay. Je demande des photocopies de ces documents. Ce sera la matière première du livre.
Quelques séjours à Fontenay-le-Comte me font visualiser les divers lieux où ont séjourné les Drapeau et les Margoton, grâce à l’accueil chaleureux des Bourgouin et des Pasquereau, des passionnés de l’histoire de Fontenay.
En France, les informations sont-elles difficiles à obtenir ?
Les archives de la Vendée sont informatisées. Les préposés aux archives sont très disponibles. Une fois identifié le document recherché, il devient facile d’avoir accès à l’original et d’avoir une photocopie. La Vendée est fière de son système d’archives. Je ne peux en dire autant des archives du département des Deux-Sèvres, à Niort. Là, c’est extrêmement compliqué d’avoir de l’aide et de faire des recherches.
Est-ce laborieux ou passionnant de faire des recherches dans de si vieux documents?
Si tu découvres, c’est passionnant, car c’est l’histoire de ta famille dans les années 1600. Le plus laborieux, c’est de lire ces documents écrits en vieux français et avec une calligraphie si différente d’un notaire à l’autre. Un vrai travail de moine !
Quelle genre d’expérience retires-tu de ce projet ?
D’abord je suis content d’être allé au bout de ce rêve. Aussi je suis fier de contribuer à faire connaître l’histoire de notre famille: une petite histoire, mais qu’il vaut la peine de savoir. On y découvre rien de spectaculaire, mais des gens de métiers, laborieux et courageux. Je suis ravi de l’intérêt manifesté par plusieurs Drapeau pour ce livre et pour leur histoire.
Bertrand, je te remercie au nom des membres de l’Association pour ta passion à nous dévoiler les faits et gestes de notre histoire familiale.
Michel A. Drapeau,
Président ex-officio
LaSalle, janvier 2004
Décembre 2003 – volume 12, numéro 1
Charles-Auguste Drapeau et sa famille | Charles-August Drapeau and his family |
Une belle histoire de famille… | A beautiful family history… |
Le seigneur Joseph Drapeau | Lord Joseph Drapeau |
La rencontre de Saint-Hyacinthe | The Association meeting held at St-Hyacinthe |
La rencontre de l’Association, le 20 septembre dernier, s’est tenue à Saint-Hyacinthe. Plus de 70 personnes sont venues pour cette première visite dans cette belle région. Les membres résidents nous ont accueillis chaleureusement.
La journée, organisée en collaboration avec l’Office du tourisme de Saint-Hyacinthe, débute par un accueil au restaurant Le Parvis (ancienne église protestante) et est suivie d’une visite guidée de la ville. Pour la plupart, c’est une première occasion de découvrir les beautés de cette ville.
Par la suite, le dîner se déroule dans un atmosphère sympathique et chacun, chacune y trouve son plaisir d’être venu célébrer ensemble cette journée spéciale.
Le président Alexandre souhaite cordialement la bienvenue et attribue quelques remerciements-hommages aux membres suivants qui se sont dévoués pour la cause de l’Association : Michel de LaSalle en tant que président de l’Association de 1996 à 2002 et Pierre de Rock Forest qui laisse le conseil. On procède ensuite à l’assemblée générale annuelle suivie d’un tirage de quelques prix offerts principalement par la Caisse populaire de Boucherville, l’Association des familles Drapeau, Concorde Automobile, Angers Toyota et Jean-Marc Darsigny TV. Un gros merci pour ces généreux donateurs.
Un accueil tout spécial est fait à Louise de L’Ancienne-Lorette qui est élue membre du conseil d’administration et aussi à cause de sa prestation à nous parler d’une façon théâtrale de sa passion pour la généalogie et de son livre sur le seigneur Joseph Drapeau qui se prépare pour cette fin d’année.
Bravo et sincères remerciements à l’équipe de Saint-Hyacinthe : Jeannine, Roger et Jeanne Drapeau. Également merci à René-Pierre, fils de Marguerite Drapeau, pour son talent de pianiste. Il nous a exécuté, tout au long de la rencontre, de magnifiques pièces musicales.
Merci, merci à TOUS d’être venus à cette rencontre d’amitié de votre Association. Vous êtes importants pour nous ! Et, je vous dis que nous comptons toujours sur votre présence lors de ces manifestations. A la prochaine…
Claire Drapeau
Membre 002
Sainte-Luce-sur-mer, le 30 septembre 2003
Septembre 2003 – volume 11, numéro 4
Rencontre à St-hyacinthe | |
Message du rédacteur du bulletin | Bertrand Drapeau and the Association Bulletin |
Benoît Drapeau, West Seneca, N.Y. | Father Benoit Drapeau, Eudist |
Isidore Drapeau, Balmoral | Isidore Drapeau, Balmoral, N.-B. |
Louise Drapeau et le seigneur Joseph | Interview with Louise Drapeau on the Subject of Seigneur Joseph Drapeau |
Ronald Drapeau | Ronald Drapeau, the Talent of an Undeniable Visionary, A Pioneer in Swine Insemination in Quebec |
Des délits de Drapeau | In the good old days, there were misdemeanors at the Drapeau’s |
Juin 2003 – volume 11, numéro 3
Rencontre en Outaouais | |
Story of the Family of Philip J. Drapeau | |
Mes parents par Denis Drapeau | My Parents, by Denis Drapeau, Eel River, New Brunswick |
Saint-Henri et les Drapeau | Saint-Henri of Lévis and Drapeau |
Martin Drapeau | Martin Drapeau of Broisbriand, a Man for the Environment |
Amélie Drapeau, candidate Miss France | Amélie Drapeau, Candidate in the Miss France of 2003 Election |
Lettre de grand-mère, 1948 | Letter from my Grandmother Marie Paquet- Drapeau |
Mon père et ma mère
Mon père Alphée Drapeau, né en 1915, fils d’Alexandre et arrière-petit-fils de Justin, le premier Drapeau de Balmoral, est le deuxième enfant d’une famille nombreuse. Fils de cultivateur, il se retrouve, dès l’âge de seize ans, à travailler dans le bois en tant que » Water boy » c’est-à-dire, porteur d’eau et de nourriture. Deux ans plus tard, il devient bûcheron et continue ce métier pendant plusieurs années.
C’est à pâques, en 1938, lors d’une soirée, qu’il fait la connaissance d’une jeune fille de 18 ans, Évangeline McIntyre, arrière-petite-fille de Justin elle aussi, par sa grand-mère maternelle Mary, fille de Justin. Évangeline travaille alors comme ménagère chez les Dryden, une famille anglophone de Campbellton.
Alphée en Abitibi
En 1940, Alphée et un petit cousin Eugène Drapeau décident de se rendre à Val d’Or, espérant y décrocher un emploi mieux rémunéré, dans les mines. Malgré le nombre impressionnant de postulants, ils sont embauchés sur-le-champ. Il paraît que les bûcherons du Nouveau Brunswick avaient une réputation de bons travailleurs. Cependant, son enthousiasme est de courte durée. A 45 cents l’heure, il constate que les conditions de travail ne sont guère meilleurs que celles de bûcheron. Malgré tout, il garde cet emploi pendant deux ans.
Évangeline à Campbelton
Entre-temps, Évangeline quitte Campbellton, et part pour Montréal avec sa sœur Elmina. Après y avoir travaillé quelque temps, elle se retrouve comme ménagère dans une maison privée de Val d’Or. Cette idylle les conduira au mariage qui sera célébré le 2 juin 1942 à Perron, petite communauté près de Val d’Or.
La guerre
Mais malheureusement la conscription faisant toujours son ravage, le jour même, il reçoit une lettre l’avisant de » joindre l’armée » comme on disaient dans le temps. Comme résidant du Québec, il fera partie du bataillon fusilier Mont Royal et fera son entraînement à Sherbrooke.
Il s’exerce aussi avec les ingénieurs vue son expérience avec la dynamite; les autres soldats de Balmoral se joindront au régiment le North Shore du Nouveau BrunswickLe 11 janvier 1945, il traverse outre-mer sur le Maritonia. Le petit bûcheron de Balmoral se retrouve maintenant au front en Allemagne, pour quelques mois. Heureusement la guerre tire à sa fin et bien vite son régiment se retrouvera en Hollande jusqu’à la fin des opérations.
Plus tard, combien de fois avons-nous entendu les récits de ses aventures dans l’armée et en Europe. Avec nos oreilles d’enfants, tout cela nous semblait si lointain et si mystérieux. Il nous parlait surtout de la Hollande. Il a été impressionné par la propreté de ce pays et la gentillesse des gens. 57 plus tard, soit à l’été 2002, il accepte avec fierté une médaille, gratitude offerte à tous ceux qui ont participé à la libération de la Hollande.
Retour de la guerre et tous les métiers
Pendant ce temps Évangeline habitait chez ses parents à Charlo avec ses deux enfants, mon frère Claude et moi-même, et ne vivait que pour le jour que cette terrible guerre prenne fin. Je n’avais que deux ans et demi, mais je me souviens lorsque mon père est arrivé par train à la gare de Charlo. Tous les proches s’étaient réunis pour fêter le retour de l’un de leurs héros.
Alors âgé de trente ans, la vie de mineur et de soldat est terminée, il fallait passer à autre chose. Il achète donc une propriété de 56 acres, attenante à ses beaux-parents.
À cette époque, les produits de la ferme et de la forêt sont leurs seuls moyens se subsistance. Je me souviens qu’il partait pour les chantiers l’hiver, laissant ma mère avec le train de grange et une marmaille déjà assez nombreuse.(quatre filles et quatre autres garçons sont venues avec le temps compléter la famille),avec un salaire modeste, pas de gaspillage, par soucis d’économie, tout est réparé et recyclé. Très jeunes, nous avons appris à participer activement aux corvées familiales.
Dans les années 50, la plupart des enfants fréquentent la petite école de l’endroit. Papa accepte le poste de secrétaire de l’école, qui consiste principalement à collecter les taxes d’école, afin d’assurer le salaire mensuel de la maîtresse. Lorsque certains retardent à payer, il lui arrive de piger à même ses poches pour compléter la somme manquante.
Après quelques années de tentative, Alphée est finalement embauché, en 1955 en tant que débardeur au port de Dalhousie. C’est un emploi saisonnier mais stable avec assurance chômage, un emploi idéal pour un petit fermier. J’avais alors douze ans et je me souviens de sa joie. Pour lui, c’était un peu comme gagner à la loterie.
C’est en 1973, alors que la plupart des enfants ont quitté la maison, que le rêve de maman se réalise. Ils emménagent dans leur nouvelle petite maison, avec les trois plus jeunes. Quelques années plus tard, ne pouvant plus répondre aux besoins spéciaux de deux d’entre eux, ils doivent se résigner à les placer en foyer de soin.
La retraite en 1977
En 1977…alors âgé de soixante et deux ans, mon père prend sa retraite, ce qui leur permet de ralentir leur train de vie et profiter un peu de leur temps libre. La danse et les soupers de groupe, au club de l’âge d’or de Charlo et des environs, font partie de leurs divertissements préférés pendant plusieurs années.
Malheureusement, au début des années ’90, dû à l’état de santé précaire de mon père, mes parents doivent alors diminuer leurs activités sociales. En avril 2002, craignant aussi pour la santé de notre mère, nous avons réussi à les convaincre de déménager. Ils se retrouvent donc au Soldiers Memorial Villa de Campbellton, foyer pour aînés. C’est d’ailleurs là que nous avons célébré leurs 60e anniversaire de mariage, le 2 juin dernier. Depuis le début de cette année, c’est à la Villa Amitié de Charlo, parmi les leurs, qu’ils choisissent de poursuivre leur vie. Présentement, ma conjointe, Marie-Jeanne et moi, leur apportons l’aide nécessaire afin de répondre à leurs besoins quotidiens.
Alphée, 87 ans, Évangeline, 83 ans
Aujourd’hui Alphée et Évangeline ont respectivement l’âge vénérable de 87 et 83 ans, et se portent assez bien. Outre leur dix enfants, ils sont entourés de quatorze petits enfants et quatre arrière-petits-enfants. La famille et les amis de la Villa Amitié se joignent à moi pour leur souhaiter une vie agréable et calme, entourés de ceux qu’ils aiment.
Ils ont 14 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants.
par Denis Drapeau, Eel River, Nouveau-Brunswick
Mars 2003 – volume 11, numéro 2
Rencontre en Outaouais | |
Spécial Jean Drapeau, maire de Montréal | Jean Drapeau, Mayor of Montreal |
Biographie de Jean Drapeau | Jean Drapeau, 1916-1999 |
Jean Drapeau nous écrivait en 1993 | Jean Drapeau wrote to us in 1993 |
Souvenirs de Yvon Lamarre | Memories by Yvon Lamarre |
Hommage de Pierre Bourque | Homage by Pierre Bourque |
Chroniques de Roger Sigouin | Chronicles by Roger Sigouin |
Réflexions d’Élisabeth Drapeau | Consequences of the tenure of Jean Drapeau by Elisabeth Drapeau |
Décembre 2002 – volume 11, numéro 1
Les villages illuminés | Illuminated Village |
Ronald A. Drapeau | Ronald A. Drapeau |
Dictionnaire généalogique | Computerized Genealogical Dictionary |
Les épidémies au Québec | Epidemics in Quebec from1630 to … |
Monique Drapeau-Lapointe | Monique Drapeau-Lapointe |
A Mormon in the Drapeau Family | A Mormon in the Drapeau Family |
Le juge Louis C. Drapeau | Judge Louis C. Drapeau |
Jean-Luc Drapeau, maire | Jean-Luc Drapeau, mayor |
Gestes de solidarité | |
Beignes et rhume ! | Spudnuts, Grandmother’s remedies and Father Lucien Godbout |
Septembre 2002 – volume 10, numéro 4
Balmoral-Beaumont | Balmoral-Beaumont |
Le 10e anniversaire: 14 septembre 2002 15 septembre 2002 |
10th Anniversary: September 14, 2002 September 15, 2002 |
Jean-Guy Drapeau | Jean-Guy Drapeau |
Laurianne Drapeau | Laurianne Drapeau |
Bilan financier 2001-02 | 2001-02 Balance-sheet |
Index des 40 bulletins | Index of the 40 Bulletins |
Mon arthrite
«Il y a deux ou trois ans, je ne marchais plus, ayant de l’arthrite sous les pieds et il me fallait deux heures pour monter à l’étage chez moi tellement j’avais mal au bas du dos. Je passe sous silence tous mes autres malaises »
«J’ai eu un bon spécialiste, le Dr Taillefer, et avec la médication prescrite, je peux à nouveau fonctionner assez normalement. Le médecin m,a même encouragé à faire du vélo et cela aiderait à améliorer ma condition. L’an dernier, j’ai fait 5 265 km à vélo pour mon plaisir.»
Un projet d’aide : La Société d’arthrite
Faire du vélo par plaisir, c’est bien, mais pourquoi ne pas en faire pour rendre service. En mars 2002, Jean-Guy contacte la Société d’arthrite, seul organisme à but non lucratif entièrement voué à la promotion de la recherche sur l’arthrite. Il présente un projet de randonnée à vélo en vue de solliciter dons et commandites dans des régions du Québec. Le 6 juin suivant, la société accepte le projet et Jean-Guy effectue son premier départ le 23 juin, à Saint-Amable.
«En date d’aujourd’hui, ce 19 août, j’ai parcouru 3 072 kms pour la Société. Mon objectif d’amasser 6 000,00$ est atteint pour plus de la moitié. En septembre, je compte l’atteindre. Sauf une randonnée de six jours à Québec, j’ai visité surtout les villes de la région, soit Longueuil, Saint-Bruno, Boucherville, Chambly-Saint-Jean-Farnham, Saint-Charles-Saint-Denis-Saint-Ours, Sorel, Saint-Marc. Je suis retourné à quelques reprises dans certaines villes. La Société me laisse 15% des sommes recueillies pour les coûts de repas. Quant à l’hébergement, j’apporte ma tente et je campe ici et là.»
Mes impressions suite à ce projet
«D’abord je dois dire que je suis très bien accueilli. Le monde répond bien, c’est encourageant et cela me donne le goût de retourner faire de la sollicitation. J’ai à cœur ce projet, car je sais que cela aidera les gens pris avec des problèmes d’arthrite et d’arthrose.
Parfois je me sens seul : je manque de publicité et de commanditaire. J’ai approché la télévision, mais aucune réponse. La Société d’arthrite désire me rencontrer à la fin du projet pour évaluer le travail et voir à faire le Québec au complet l’an prochain. Je trouve que la Société s’est peu impliquée: c’est une première expérience. On est plus habitué aux tournois de golf où l’on ramasse de gros montants en peu de temps. J’ai voulu faire différent. L’an prochain, je verrai à mieux organiser le projet avec de l’aide.»
Jean-Guy Drapeau
Jean-Guy est né en octobre 1940 à Saint-Amable, fils de Jean-Louis Drapeau et Médérise Gemme. Il a deux filles : Josée et Johanne, un petit-fils Dany et une petite fille Paméla.
Il fut pendant 18 ans débosseur dans des ateliers d’automobiles. Il exerça divers métiers comme vendeur d’autos, installateur d’armoires de cuisine, etc. Il fut même travailleur d’élection pour le maire Jean Drapeau et pour son oncle Fernand Drapeau, qui fut conseiller municipal à Montréal pendant 13 ans, au côté de Jean Drapeau.
Un passe-temps favori de Jean-Guy, c’est la peinture et spécialement la peinture des veilles maisons des villages du Québec. Il en a fait plus d’une centaine. Lors de ses randonnées, il prend plaisir à faire un croquis à main levée des belles maisons qu’il rencontre sur son passage.
Jean-Guy, un homme de 36 métiers, mais un homme au grand cœur. Il faut louer son sens du bien commun en aidant à la recherche sur l’arthrite : il pense aux personnes âgées aux prises avec des douleurs et des articulations qui ne fonctionnent plus. Plus d’un million de québécois sont touchés par ce problème et souvent faute de remèdes efficaces, de dire la Société d’arthrite, d’où l’importance d’effectuer de la recherche.
Comment coopérer avec Jean-Guy?
On peut faire un chèque au nom de : La Société d’arthrite et faire parvenir le chèque à Jean-Guy Drapeau, 556, rue Eugène, Saint-Amable J0L 1N0. Jean-Guy achemine les dons à la Société qui émet un reçu d’impôt pour les dons de 10,00$ et plus.
Jean-Guy a son propre site Internet : www.arthrite.ca/quebec
Juin 2002 – volume 10, numéro 3
Le 10e anniversaire | The 10th Anniversary |
École de rang no 4 à St-Jean-de-Dieu | 4th Rang School at St-Jean-de-Dieu |
100e de Ste-Apolline | 100th at Ste-Apolline |
Je me souviens | I Remember |
Marguerite Drapeau | Word from New Orleans: Zacharie Drapeau and His Descendants |
La vie et les Drapeau à Ste-Luce-sur- Mer | Drapeau and life at Ste-Luce-sur-Mer |
Assemblée annuelle des membres en 2002 | Annual Assembly of members in 2002 |
Statuts et règlements de l’Association | Laws and bylaws of the Association |
Marie-Geneviève Noël Drapeau
Ers 1790, quatre colons s*établissent à Sainte-Luce. En1803-1804, William Ross est propriétaire en grande partie de la seigneurie Lepage. Vers 1810, il vend sa part à Marie-Geneviève Noël Drapeau, veuve du seigneur Joseph Drapeau, devenant avec ses filles, propriétaire de la seigneurie et du moulin banal. Ce moulin, servant à moudre le grain et situé au ruisseau à la Loutre, sera rebâti en 1848. Le village doit son nom à l’une des filles du seigneur, soit Luce-Gertrude Drapeau, grande bienfaitrice de la paroisse.
Des Drapeau à Sainte-Luce
Plusieurs Drapeau ont participé à la vie municipale de Sainte-Luce, célèbre centre de villégiature du Bas-du-Fleuve dans les années 1930. Nous retraçons les conseillers municipaux suivants : Adélard Drapeau de 1898 à 1904; François-Xavier Drapeau de 1930 à 1937; Philippe Drapeau en 1938-1939 et 1944-1945; Samuel Drapeau de 1944 à 1946 et Laurent Drapeau de 1964 à 1966. Conseillère municipale de 1986 à 1993, Aline Drapeau-Côté fut maire de 1993 à 1997.
Les archives municipales de Sainte-Luce
Ces archives révèlent des mœurs différentes de celles d’aujourd’hui. Voici quelques faits.
1907-08-24 : Fièvre typhoïde chez les Drapeau
« Pour me confirmer aux règlements du Conseil d’Hygiène de la Province de Québec, en ce qui concerne la déclaration de maladies contagieuses, je dois vous dire que j’ai constaté hier, chez J.-B. Drapeau, cultivateur, de Sainte-Luce (2e rang), un cas de fièvre typhoïde.
Ordinairement, on ne placarde pas, on ne met pas une maison en quarantaine pour la fièvre typhoïde. Mais le Conseil municipal, par lui-même ou par son bureau d’hygiène, doit voir à ce que certaines précautions soient prises pour prévenir la contagion.
Votre tout dévoué, Dr J. E. Lavoie
1910-01-03 : Prohibition de la vente d’alcool
« La vente et l’octroi de licences pour la vente en toute quantité de liqueurs enivrantes fermentées alcooliques vineuses : l’embouteillage, le colportage et la vente de bière de toutes manières sont prohibés dans les limites de cette municipalité depuis le 1er mai 1910. »
« Jusqu’à révocation du présent règlement…
Toute infraction aux dispositions du présent règlement fera encourir au délinquant une pénalité maximum de cinquante piastres ou trois mois de prison. »
1911-07-24 : Des mouches dans l’église
Du Conseil d’hygiène de la province de Québec à la Corporation municipale de Sainte-Luce.
« On nous apprend qu’il y a, à proximité de l’église paroissiale, une quinzaine d’écuries qui reçoivent chaque dimanche 75 chevaux, que ces écuries ne sont jamais nettoyées et qu’il résulte une nuisance; notamment les mouches, qui très nombreuses dans ces écuries, s’introduisent dans l’église.
En conséquence, il est enjoint à votre Corporation municipale de faire nettoyer ces écuries dans un délai de quatre jours comptés de la réception de la présente mise en demeure et de surveiller ces endroits pour qu’ils soient curés régulièrement. »
1911-08-01 : Nettoyage des écuries
« À Mons. Le maire de cette municipalité.
Monsieur,
D’après vos ordres et celles de votre secrétaire, j’ai fait nettoyer deux écuries : celle de Mons. Émile et Albert D’Anjou, et celle des Mons. Domis Mongrain, Xavier Ouellet, Louis Ross, Alfred Ross et Arthur Gagné.
Je réclame donc de votre conseil pour mon déplacement et le nétoyage de ces écuris le montant de $1.50 répartie comme suit : 38 cents pour Mess. Émile et Albert D’Anjou, et $1.12 pour Mons. Alfred Ross.
Bien à vous,
Josué Déchamplain, Inspecteur Agraire »
1911-09-29 : Maîtresse d’école dans la misère
« À Messieurs les Conseillers de Sainte-Luce
Messieurs,
Il y a quelque temps déjà vous m’offriez une pension de $6.00 par mois pour aller au couvent, j’ai refusée d’aller au couvent vu que je me sentais mieux & que je voulais vivre par moi-même : c’est ce que j’ai essayer de faire, j’ai demandée la place de sous maîtresse au No 1 mais elle m’a été refusée. Alors je me vois dans l’obligation de vous demander si vous serriez disposés à me rendre le même service.
Je crois pouvoir me tirer d’affaires avec $6.00 par mois sans vous inquiéter davantage.
Bien à vous, B. Aglaé Fortier »
1931-03-22 : Interdiction de se baigner en plein air
« … Monsieur Hon. St-Laurent et F. Xavier Drapeau ont donné avis de motion qu’à la prochaine session, ils proposeront un règlement à l’effet d’empêcher de se baigner en plein air dans l’anse de Ste-Luce le dimanche et jour de Fêtes et de régler la manière de le faire les autres jours. »
1932-07-10 : Restriction du nombre d’endroits pour la baignade
« Le Conseil en vertu des pouvoirs que lui confère l’article 403 du code municipal … ordonne et décrète ce qui suit :
10 Il restreint le nombre des endroits où les touristes pourront se baigner en plein air sur nos plages, près des routes et des places publiques :
20 Il délivrera un permis aux propriétaires ou locataires de ces plages en exigeant d’eux une observance parfaite du présent règlement et des ordonnances qui pourraient être promulguées dans l’avenir.
30 Il exigera que des cabines soient construites sur les plages, en nombre suffisant pour que chaque baigneur puisse changer d’habits; …
40 Les baigneurs devront être modestement vêtus, et ne s’éloigneront pas des plages …
50 Les officiers publics, chargés de surveiller et de protéger les bonnes mœurs, auront toute liberté de circuler sur les plages; …
60 Sera le présent règlement affiché en vue : toute personne qui refusera de l’observer sera passible d’une amende de cinq ($5.00) piastres,..
1934-03-19 : Costumes de bain décents
« Il est défendu de changer de vêtement pour endosser un costume de bain à moins que ce soit dans une maison ou dans des cabines ou abris pourvus à cet effet, construits sur la plage, ayant des portes ou rideaux qui puissent cacher les personnes qui les occupent. »
« Les costumes de bain pour les personnes du sexe féminin doivent être suffisamment hauts sur la poitrine et le dos pour éviter tout semblant de provocation, et le maillot doit être recouvert d’une jupe qui descende près des genoux. »
« Il est défendu de se baigner à moins d’être revêtu d’un costume qui ne pèche pas contre la décence, la modestie et n’offense pas la pudeur. »
1945-01-15 : Règlement sur le port du « short »
Règlement : « … ayant pour objet de prohiber le port de « shorts » et vêtements indécents dans les limites de cette municipalité, savoir
10 aucune personne âgée de 7 ans & plus ne devra stationner ou circuler dans les limites de cette paroisse en costume de bain, soit à pied, à cheval, en bicycle, ou autres voitures ouvertes, dans les rues, chemins, ruelles, avenues, trottoirs ou places publiques de cette municipalité. »
Ce qu’on entend par le mot « shorts » … signifie culotte ne descendant qu’à demie cuisse. Toutes ou chacune des infractions sera punie d’amende n’excédant pas $40.00, à défaut de ce paiement, le délinquant sera emprisonné pour un terme n’excédant pas deux mois. »
1945-08-05 : Lettre d’un « Gardien de mœurs »
« Mes bien chers messieurs,
Vous savez tous qu’il existe un règlement prohibant le port des habits immodestes sur la plage, sur les chemins, partout. Vous savez aussi qu’une loi même avec sanctions quand il n’y a personne pour la faire observer est inopérante et sans effet. Nous en avons la preuve par ce que nous voyons.
D’un autre côté, il est plus que temps de protéger les jeunes et il devient absolument urgent de nommer quelqu’un qui fasse observer la loi; un constable ayant autorité & qui s’en occupe activement. Il lui suffira de faire un exemple et nous aurons la paix. D’ailleurs ce n’est qu’un petit nombre considéré, le nombre qui veulent ainsi s’exhiber : les autres en souffrent comme nous. (…) S’il faut ensuite organiser une partie de carte pour aider à payer ce constable nous le ferons. Nous ne pourrons pas remplir notre devoir de gardiens des mœurs nous prêtres & vous conseillers avec serment d’office et rester inactifs devant une telle plaie.
Je compte donc que le cas sera réglé ce soir. Je prie Dieu de vous éclairer & de vous bénir & croyez moi votre tout dévoué.
J. Alph.Roy, Ptre curé Ste-Luce & Luceville
Échos du passé
Excommuniée
Le progrès du Golfe du 4 août 1922 relate qu’une jeune Rimouskoise, Marie Bois, a été excommuniée du haut de la chaire de la Cathédrale (de Rimouski), pour avoir épousé, à l’encontre du code canonique et des lois de l’Église catholique, un jeune homme de religion étrangère devant un ministre protestant. La lecture de la lettre épiscopale a été faite devant les fidèles par le curé Elzéard Roy.
Les témoins catholiques ont encouru la peine des cas réservés à l’Ordinaire (Mgr Léonard) pour l’absolution de leur acte. L’un d’eux s’est immédiatement rétracté, en confessant sa faute par écrit et sa déclaration a été lue à la suite du décret d’excommunication. L’édition du 18 août relate que l’excommunication de Marie Bois a été révoquée. Le curé Roy a fait lecture d’une déclaration écrite par Mlle Bois reconnaissant son erreur et désavouant sa conduite.
Pendant la lecture, la jeune fille se tint agenouillée à la balustrade devant l’assistance. Le chanoine Roy annonça que le mariage de Marie Bois et M. Bastable, qui s’est converti au catholicisme et a été baptisé, aurait lieu à la Cathédrale le mardi matin. Le mariage est maintenant valide aux points de vue civil et religieux.
(Et ils eurent de nombreux enfants…, ce que l’histoire ne dit pas …)
Extrait de Le Rimouskois par Marcel Parent
Collaboration de Claire Drapeau, Luceville
Mars 2002 – volume 10, numéro 2
Léa Tanguay-Drapeau, 103 ans | Nouvelles des Etats-Unis |
André Drapeau & Guy Drapeau |
André Drapeau, né à Kamouraska, le 10 octobre 1942, est le fils de Georges Drapeau et de Évelyne Pelletier. Après ses études primaires à Kamouraska, il complète ses études classiques à Chambly. Par après, il obtiendra un baccalauréat en pédagogie à l’université Laval, suivit d’une maîtrise en éducation à l’université de Sherbrooke. Le 31 juillet 1965, il épouse Lucille Pelletier à Sainte-Hélène de Kamouraska; ils ont quatre enfants, qui leur donnent trois petits-enfants.
André fera carrière dans l’enseignement à Montmagny, à La Pocatière et à Saint-Roch dont 12 ans comme professeur et 21 ans à la direction d’écoles primaires.
Implication communautaire tous azimuts
Choriste à l’église depuis 30 ans, il fondera le chœur des Aulnaies. Il fut conseiller municipal de 1976 à 1980 et marguillier de sa paroisse de 1991 à 1994. Il est commissaire depuis 1998 à la commission scolaire Kamouraska-Rivière- du-Loup. Membre du conseil d’administration de la caisse populaire locale, il le demeure pour la nouvelle caisse populaire Saint-Roch-La Pocatière. Il est membre de la Fondation de l’hôpital de La Pocatière. De 1997 à 2000, il est membre de la corporation touristique de la Seigneurie des Aulnaies et responsable des fêtes des Censitaires.
Il est actif dans diverses sociétés comme pour le cancer, les maladies du cœur, les personnes handicapées (président de l’organisation en 1996-1998), les loisirs des jeunes, des actions politiques. À l’occasion, il est animateur ou bénévole pour la pastorale paroissiale et diocésaine, pour l’âge d’or, pour des rencontres culturelles, pour les écoles, pour le patrimoine, pour l’église.
André n’a jamais ménagé sa participation dans sa communauté. Il n’est pas surprenant que sa communauté l’est choisi comme maire avec une telle feuille de route.
Maire de Saint-Roch-des-Aulnaies
C’est le 4 novembre denier qu’André fut élu par acclamation maire de sa communauté. Il a des projets bien précis pour son mandat de quatre ans: mettre en place le réseau d’aqueduc et d’égout; poursuivre la mise en valeur du patrimoine historique et religieux de Saint-Roch; améliorer la qualité de vie des citoyens en participant au développement de services, tels l’environnement, la santé, les loisirs; voir à augmenter la population par des programmes à la construction résidentielle; développer notre fierté et notre implication collective dans les organismes locaux par l’information, la visibilité. En 2006, c’est le 350e anniversaire de la Seigneurie des Aulnaies : toute une fête à préparer.
André Drapeau – Saint-Roch-des-Aulnaies
Saint-Roch est parmi les plus beaux villages du Québec, de dire André, qui chaleureusement nous invite à visiter son village.
Saint-Roch est situé sur la rive sud du Saint-Laurent, à 100 km en aval de Québec. C’est un milieu agricole et touristique. Le domaine seigneurial est d’une rare beauté avec son manoir, son moulin banal, son site, ses jardins, son étang et ses cascades. La Seigneurie, tout en étant propriété de la municipalité, est gérée par une corporation. C’est un lieu à visiter qui offre les services de visite guidée et de restauration. La Seigneurie est un domaine à développer et à faire connaître, car c’est un ensemble unique pour le patrimoine québécois. Le gouvernement du Québec aide au financement de ce endroit merveilleux.
À consulter deux sites :
Décembre 2001 – volume 10, numéro 1
De Fontenay-le-Comte à Laval | Julien Drapeau dit l’Encyclopédie |
Jeanne Marceau – Camille Drapeau | Drapeau or Flagg ? |
Roméo Drapeau, maire de Ste-Françoise | Quelques échos de Balmoral |
Chroniques judiciaires des Drapeau | 10e anniversaire de l’Association |
Assemblée annuelle des membres | Voyage en Louisiane |
Imelda Veilleux-Bélanger | Rapport financier 2000-2001 |
Fontenay-le-Comte, 1995
En septembre 1995, 45 Drapeau du Québec visitent le pays de leur ancêtre Antoine Drapeau, à Fontenay-le-Comte, en Vendée. Le 16 septembre, nous étions en face du 20 rue Rabelais pour y dévoiler une plaque commémorant le souvenir de notre passage.
Ce matin-là, au milieu de la rue, beaucoup de Drapeau provenant de diverses régions de France étaient sur les lieux pour nous rencontrer. Un Monsieur Joël Drapeau de Villiers-en-Plaine s’approche de moi et me demande comment notre Association avait pris naissance, comment nous étions de membres actifs, etc. Après plusieurs minutes de conversation très intéressante, nous nous séparons, car le groupe va visiter la ville de Fontenay. Plus tard, nous étions à dîner dans un restaurant; ce même Joël, accompagné de sa sœur, de son beau-frère et d’autres Drapeau de France, y apparaît. Il me reconnaît et tous se joignent à nous. La conversation continue de plus belle. Après quelques bouteilles de vin, nous nous sommes laissés en nous disant que nous nous reverrions dans la soirée préparée en l’honneur des Drapeau du Québec.
Jean-Marie Drapeau de Nantes, aidé de quelques autres, a réuni près de 200 Drapeau venus de tous les coins de France et de Belgique. Pendant cette soirée bien animée, à la table voisine de la nôtre, il y a Joël et son épouse Évelyne. Nous avons conversé une bonne partie de la soirée et après échange de quelques danses entre les deux couples, nous nous sommes souhaités de nous revoir un jour. Nous nous sommes quittés sur ces paroles après avoir échangé nos adresses. Une amitié naissait suite à ce voyage à Fontenay-le-Comte, terre de notre ancêtre.
À notre retour au Québec, je reçois une lettre de Joël et d’Évelyne qui s’informent de notre voyage et demandent nos impressions sur la soirée de Fontenay. Depuis ce temps, nous communiquons régulièrement par lettres.
Laval, 1999
En juin 1999, Joël et Évelyne sont venus chez nous au Québec. Nous avons fait de notre mieux pour leur faire visiter des endroits hors des sentiers touristiques. Nous avons passé deux merveilleuses semaines ensemble. Nous avons des souvenirs impérissables, car Joël a filmé tout le voyage et nous a remis la cassette. Quel merveilleux souvenir!
Villiers-en-Plaine, 2001
En juin 2001, Raymonde et moi, nous leur rendions visite en France. Nous avons quitté Mirabel en direction de Nantes. À l’aéroport, Joël et Évelyne ainsi que Jean-Marie étaient venus nous rencontrer.
Joël et Évelyne nous reçoivent comme des rois avec des visites dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Évelyne prépare à chaque jour des repas différents, arrosés de bons vins que Joël choisit avec grand soin. Elle se dépense beaucoup pour nous. Joël nous fait visiter La Rochelle, Fort Boyard, l’île d’Oléron, Brouage, Vouvent, Mervent, l’abbaye de Maillezais, Faymoreau et sa mine de charbon et beaucoup d’autres endroits merveilleux.
Le 22 juin, nous passons la journée au Puy-du-Fou, où il y a des spectacles de toutes sortes dans une ambiance spéciale. Le soir, c’est le grandiose spectacle avec mise en scène de 850 acteurs, un jeu de lumières fantastique, suivi d’un des plus grands feux d’artifice jamais vu. C’est le spectacle le plus impressionnant en Europe durant l’été. Cette journée nous fut offerte gracieusement par Joël et Évelyne. Merci ! Henri et Monique Bourgouin
Le 24 juin, Monsieur et Madame Bourgouin, de Fontenay-le-Comte, propriétaires de la maison où notre ancêtre est né, nous accueillent. Nous devions visiter la maison et aller prendre le repas dans un restaurant. Nous nous rendons chez les Bourgouin vers 11 heures. Jean-Marie Drapeau et son épouse Monique sont déjà là. On nous sert un apéritif, et quelle surprise, Madame Bourgouin a déjà préparé un dîner cinq services, arrosé de vins différents: un repas royal ! Monsieur et Madame Bourgouin, nous vous remercions de votre très grande générosité Vous nous avez fait passer une très belle journée.
Nous avons le plaisir de connaître la mère de Joël, une charmante personne, malgré son âge avancé, elle fait encore de très bonnes pâtisseries. Nous en profitons pour remercier Nicole et Daniel, sœur et beau-frère de Joël, qui nous font visiter les Marais Poitevins. Au retour, Nicole nous sert un copieux repas arrosé de bons vins de leur région. Christine, fille de Joël et d’Évelyne, demeurant à Parthenay, à 45 km de Villiers, nous fait visiter sa jolie ville avec ses marchés en plein air. Lucille, sa petite fille, est très mignonne. Nous remercions aussi Monsieur et Madame Roger Drapeau de St-Amand sur Sèvre, qui nous accueillent dans leur demeure, où nous passons de bons moments. Nous avons aussi eu l’occasion de connaître Rémi Girardeau et son épouse, des cousins de Joël, avec qui j’ai joué au Tiercé et nous avons gagné la magnifique somme de 12,00$ ! Merci à tous ces amis qui nous ont reçus si chaleureusement!Mille mercis à tous ces gens qui nous ont reçus et qui ont contribué à tout le plaisir que nous avons eu durant ce voyage. Raymonde et moi, nous vous aimons et nous vous embrassons très fort.
À vous Évelyne et Joël, un merci tout spécial en espérant que cette amitié dure encore très longtemps.
Raymonde et Paul-Émile Drapeau
Laval, août 2001
Septembre 2001 – volume 10, numéro 4
Bulletin spécial à l’occasion du voyage en Acadie organisé par l’Association des familles Drapeau 14 – 18 août 2001 | Troisième partie : commentaires et impressions des participants à ce voyage. |
Première partie : diverses photos de la partie touristique du voyage | Quatrième partie : reportages dans les hebdos de la région de Balmoral. |
Deuxième partie : allocutions et photos lors de l’accueil et des réceptions à Balmoral |
Juin 2001 – volume 9, numéro 3
Hommage à Françoise Drapeau | La comtesse Amélie Drapeau |
Une randonnée d’enfer | Témoignages pour sœur Imelda Drapeau |
Deux généalogistes passionnés | Chroniques judiciaires |
Editorial on Genealogy | Humour sans malice et saint Joseph |
Mars 2001 – volume 9, numéro 2
Voyage en Acadie | Chroniques Judiciaires |
Le Bulletin des familles Drapeau | Le livre de l’An 3000 |
Gérard Fernand Drapeau, militaire | Liste des membres au 1er février 2001 |
Hommage à mes grands-parents | Canadianismes et catalogue Eaton |
Julien Drapeau et l’électrification rurale |
Gérard Fernand Drapeau, dit Gerry, naît le 20 avril 1930, fils d’Omer Drapeau et de Yvonne Dion de Rivière des Trois-Pistoles. Il passe sa jeunesse à Trois-Pistoles, Drummondville et St-Hyacinthe.
Le 17 octobre 1958, il épouse Sally Easton à Barrie, Ontario. Leur fille Jennifer est infirmière et elle leur donnera une petite-fille Samira.
Militaire en Corée
En novembre 1950, il commence sa formation militaire à St-Jean au Québec et ira suivre un cours d’anglais à Borden, Ontario. En décembre 1951, il quitte le Canada pour la Corée où sévit la guerre. Ayant un cours d’adjoint médical au Service de santé des Forces canadiennes, il sera promu caporal. Il revient de Corée en décembre 1953.
Il reçoit la médaille de Corée, la médaille du Service des Nations Unies de Corée et la médaille des Volontaires de Corée. Il a également la médaille du Couronnement de la Reine Élizabeth en 1953.
Multiples affectations et promotions au Service de santé
En janvier 1954, il devient instructeur à l’école médicale des services de santé à Borden. La même année, il suit un cours de parachutiste à Rivers au Manitoba.
De 1955 à 1957, il est stationné en Allemagne avec le 5e régiment d’artillerie canadien comme membre du service de santé des forces canadiennes.
En 1957, on le retrouve à la Citadelle de Québec avec le 2e Bataillon du Royal 22e Régiment canadien-français. Il sera muté en 1958, à Borden, pour un cours d’adjoint médical de niveau 3.
En 1959, il est à Valcartier, à la Base des Forces canadiennes, avec la 5e Ambulance de campagne. Au cours des étés de 1960, 61 et 62, avec la même unité, il participe aux exercices d’été à Gagetown au Nouveau-Brunswick.
De 1964 à 1967, il est de nouveau en Allemagne. Il sert d’abord comme sergent avec le Royal 22e Régiment, puis comme sergent au 5e Ambulance de campagne.
Gerry Drapeau en 1983
En décembre 1967, à Victoria en Colombie Britannique, il suivra un cours de 50 semaines pour devenir Adjoint médical, niveau 4. Il sera promu au rang d’adjudant.
Il passera les trois prochaines années à Sherbrooke, au Québec, comme instructeur pour la Milice des Forces canadiennes.
En 1971, on le retrouve à la Base militaire de St-Hubert comme adjudant-maître au bureau du médecin chef. À partir de 1974, il devient adjudant-chef au 5e Ambulance de campagne, à la base militaire de Valcartier.
En 1977, il termine sa carrière à la Base militaire de Borden, d’abord comme adjudant-chef de l’école du service de santé des forces canadiennes. Il reçoit la médaille du Jubilé de la Reine Élizabeth.
En 1979, il devient le premier adjudant chef et il est nommé maire de la Base militaire de Borden par le Commodore W. B. Hotsenpiller.
En 1981, Son Excellence le Gouverneur général, l’Honorable Edward Schreyer, le nomme Membre de l’Ordre du mérite militaire. De plus, il a reçu la décoration des Forces canadiennes avec deux agrafes.
Après plus de 30 ans de carrière militaire et de nombreuses affectations dans divers pays et provinces, il se retire des Forces canadiennes en 1983. Il est fier et heureux d’avoir servi son pays dans autant de missions.
La vie civile
De retour à la vie civile, il obtient sa licence comme agent immobilier au service de la Century 21, de Barrie, Ontario. Il a pratiqué ce métier pendant dix ans.
Mon épouse et moi vivons retirés à Barrie où nous profitons d’une vie calme et paisible avec notre petite famille. Nous nous impliquons dans des activités communautaires de charité. Je demeure toujours un membre actif de l’Association médicale de la Défense du Canada ainsi que du Conseil no 1626 des Chevaliers de Colomb.
Des malaises de santé peuvent ralentir nos activités, mais en l’an 2000, nous avons pu célébrer notre 42e anniversaire de mariage. Je vous souligne que dû à notre vie en Ontario, nous parlons anglais la majorité du temps.
Je termine en redisant mes félicitations pour l’excellente qualité de notre Association des familles Drapeau.
Selon des informations fournies par Fernand Gerry Drapeau